Le-bizarre-qui-danse

Je suis épuisée...

Les êtres humains ne voient décidément que ce qui est visible...
Seulement les choses qui brillent fort et avec éclat, ont de la valeur...
L'impression profonde de tomber dans l'oubli d'une vallée abandonnée...
Exister ou du moins essayer de survivre dans une société hypnotisée par l'apparence...
Tout cela m'épuise... Les critères de sélection me dépassent de loin...
Mon meilleur est loin d'être suffisant...

Et puis le leadership me dégoute...

J'en ai assez...

Des gens qui se battent en douce, faisant semblant d'être humbles, pour un soi-disant statut de leader...
Les gens qui certes, « servent » mais qui le rendent tellement visible qu'on ne peut les ignorer...
Le but, on dirait que c'est d'entrer dans une espèce de sphère privée... Celle « des parfaits leaders » ?
Dingue ! On se croirait en Commerce international, chacun en concurrence avec ses « dons » visibles...
Le meilleur, le plus extraordinaire, le plus « Swagg » (C'est quoi ce mot !?), le plus drôle, le ou la plus belle...

Et j'en passe...

Ce que je me demande...

Où est donc partie la simplicité ? Avant quand je parlais à quelqu'un, c'était naturel... Là, même seulement pour dire bonjour, on dirait qu'il faut avoir une agrégation nationale !
Les rapports authentiques existent-ils encore ? Et non ceux, complétement superficiels parce que « ça fait bien, si on me voit avec telle personne »...
La souffrance qui émane des cœurs, guide t-elle ce besoin démesuré de reconnaissance ?

Et puis, je ne comprends pas...

Le sens de cette recherche effrénée vers les « hauteurs »...
Tous ces «leaders» et pas que... Qui sans me connaître ont jugé mon extérieur ou du moins, une façade de mon cœur... Que j'ai osé partager...(et n'aurais pas dû...)
Là ou je recherchais une simple amitié, on m'a servi un lit de conseils afin de « m'aider » à corriger ma vie...

Tous ne sont d'ailleurs pas exempts d'un pourcentage de vérité...

Seulement les gens te balancent ça un peu comme du pain qu'ils donnent aux canards... Idéalement destinés à m'aider « à grandir », ils m'ont brisée. (je l'étais déjà, mais je ne m'attendais pas à l'être de nouveau et plus profondément que jamais, qui plus est...).

J'ai atteint le niveau où je peux craquer et m'effondrer à tout moment...

Tout ça pour dire ;

Parfois, quand quelqu'un vous partage un truc, c'est peut-être, juste à prendre comme un cadeau, inutile de le rejeter en l'emballant de conseils désemparant...
Et vous savez on n'a pas besoin de dire « JE SUIS », juste, soyons.

Les roses n'ont point de voix pour se vanter de leur beauté et parfum, pourtant, elles sont mondialement reconnues pour cela.

Être et non paraître...

Et j'ai accepté des choses que je n'aurais pas dues tolérer...

Car sous le couvert du « je t'aide par mes conseils éclairés sur ta vie », on m'a laissée me débrouiller seule avec des phrases blessantes du style : « Tu n'es pas assez construite pour faire cela ».

Leçon :

Cela m'aura au moins appris à ne pas baser ma valeur sur les personnes, mais sur Christ. Il me guide avec amour, délicatesse et respect, ne devrions-nous pas l'imiter ?

 
Conclusion :

Croire qu'avoir un statut social de dirigeant est indispensable au bonheur, est une erreur grave.
Les vallées, ce sont des endroits où il y a de la terre fertile, les sommets sont balayés par les vents et sont arides...

Il est bon d'y grimper de temps en temps, mais penser à redescendre pour éviter la sécheresse voire d'être emporté par les vents, est de mise...

Mais dans ces moments ou mes larmes arrivent...

Je repense à de courts instants, moments si précieux que m'ont offerts des personnes qui se sont permises d'être elles-mêmes avec moi...

Un court hommage à un poète qui à rejoint le firmament... Mais qui est gravé dans mon souvenir...

Laissez-moi vous le faire connaître...

Imaginez un vieillard, au visage creusé de mille rides... Avec un regard lointain, profond et bienveillant, un sourire malicieux au coin des lèvres...

C'était un poète, un rêveur attaché à la nature, d'ou il tirait son inspiration. Un agriculteur retraité qui a trimé sa vie durant pour tirer son pain de la terre. Il remerciait sans cesse Christ, car il savait d'ou venait la vie, la terre le lui a bien montré. Il la connaissait pour l'avoir labourée, ensemencée, moissonnée... Durant toutes les saisons de sa longue vie...

Il était simple, paisible, accessible et avait la sagesse de l'expérience.

Et je n'étais qu'une enfant, mais je me souviens qu'à chaque fois, il me partageait ces vers, non sans un brin de malice. Il en avait même fait un livre, oui, il était un véritable artiste.

Il les disait simplement, avec sa voix profonde et ce ton si artistique don lui seul avait le secret. C'était des choses fines, emplies de beauté, fraiches et simples comme les gouttes de rosée à l'aube qui miroitent dans l'herbe...

Il exaltait le créateur avec ce qu'il avait de meilleur.

Il me montrait ce qu'il voyait, ressentait dans ces quelques vers, sans se soucier du fait que je sois assez intelligente ou assez construite pour le comprendre...

À 94 ans, il se faisait parfois gronder comme un petit par ses propres enfants quand il ne voulait pas entrevoir le monde comme eux... Alors il me souriait, et je lui rendais son sourire, ça finissait souvent même par un éclat de rire... Et je savais que nous nous comprenions...

Dédicace :

Vous me manquez Monsieur, vous qui domptiez les vents, la pluie, les torrents, la neige et les montagnes, par vos poèmes. Vous qui me partagiez tant d'émotions et de choses que l'on ne peux exprimer, qu'en quelques uns de vos vers. Vous qui parveniez à vous faire entendre et apprécier par une petite fille turbulente... Merci...

Pour finir :

Quand vous connaissez à peine une personne, même si vous avez de bonnes intentions, je vous en prie faites attention à ce vous dîtes... Les paroles ont un pouvoir...

Jacques 1:19

Sachez-le, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère.